Eloge du ralentissement
Eloge du ralentissement.
Depuis quelques mois, l'élan de vie est de ralentir encore et encore, de goûter, de savourer.
Et je retrouve la joie et la plénitude inhérentes à l'art d'observer et de contempler.
Observer, contempler c'est aussi ressentir : être pleinement là, ici, maintenant.
Je retrouve car aussi loin que je me souvienne, observer et contempler étaient mes activités préférées.
Il est drôle de regarder le chemin parcouru, les périodes de recherche intensive et de se rendre compte que l'on est revenu à l'endroit même où la quête avait commencé.
Que tout était déjà là.
Ralentir.
Se laisser absorber par une odeur et n'être plus que cette odeur.
Sentir l'océan sur la peau et d'un coup devenir l'océan.
Sentir la caresse du vent sur le visage et devenir le vent.
Goûter une tomate fraichement cueillie et n'être plus que cette saveur.
Sentir une colère ou une tristesse monter et goûter avec délectation ces énergies si souvent réprimées pour les laisser se résorber dans la présence que nous sommes.
Être dans ce corps est extraordinaire, au travers des cinq sens et plus, la vie n'a de cesse de nous montrer le chemin.
Elle n'a de cesse de nous chuchoter, « sens, ressens, vis. »
A chaque sensation pleinement vécue et ressentie, il nous est montré que nous sommes tout et rien à la fois. C'est d'une telle richesse.
En ralentissant, en nous déposant dans cette présence qui nous est commune à tous, une détente profonde apparaît, comme une étendue toujours calme où tout apparaît et disparaît.
Un espace qui par nature accueille sans discriminer, où tout peut se vivre paisiblement. Où chaque expérience est savourée pour peu que le mental savoure lui-même le repos qui lui est offert dans l'instant.
Un chemin de douceur qui mène à la liberté, celle qui nous affranchit totalement.
Belle journée dans la douceur de la lenteur !!!