Et si c'était simple
Et si c'était simple...
Tout découle de la grille de lecture par laquelle la vie est lue, sentie, vécue.
Et il est possible de changer cette grille de lecture à l'infini.
Nous arrivons tous avec le souvenir d'être la totalité, d'être cet illimité, ce "Ce" que l'on ne peut pas nommer depuis lequel tout émerge.
Le parcours entier de l'humain que nous croyons être sur un temps et un espace défini, est guidé par ce souvenir.
En réalité, c'est comme si cet illimité avait décidé de créer un jeu illimité où il irait explorer dans une infinité de scénarios ce que cela fait de mettre un cadre, une structure dans un espace et un temps définis pour limiter cet illimité tout en explorant à chaque fois son potentiel infini.
Pour que l'exploration débute dans le scénario, il est nécessaire de donner une impulsion. Cette impulsion est une perception qui apparait dans le cadre espace/temps : je me sens à l'étroit, restreint, contraint, j'étouffe, je manque de.. Ce souvenir de l'illimité, de notre Nature est là partout, tout le temps.
Et chaque scénario du jeu peut se résumer en oubli, contraction, souffle qui rappelle que les ressources sont infinies et disponibles, rappel que cette contraction est totalement choisie puisque j'en suis le créateur joyeux et amoureux, réintégration du scénario par la vision juste de ses contours tout en sachant que je suis dans mon propre jeu, déploiement et expansion maximum dans le scénario, respiration, détente et retour à l'illimité pour rejouer.
Le point de friction de l'humain dans le scénario est ce souvenir plus ou moins prégnant de cet illimité, ce dernier crée en l'humain un désir d'autre chose que ce qui est.
Alors que la règle du jeu de base c'est "j'ai l'élan de me connaître en tant que cet illimité contraint dans ce scénario et découvrir ce qui se manifeste dans cet espace/temps limité en étant ce que je suis.
"Pour donner un exemple simple, il y a scénario que je vais construire une maison dans la prochaine partie de jeu. Lorsque j'arrive sur le plateau de jeu, je trouve des planches, un marteau, une scie à main et des clous. La proposition ici est bien claire pourtant comme je suis l'illimité qui a de vagues souvenirs et qui s'est oublié, je sens une profonde frustration à ne pas avoir des parpaings, du béton et des tuiles. Et au lieu de jouer la partie avec les ressources qui sont offertes en abondance pour créer cette maison en bois et dérouler le scénario avec fluidité et joie, je crée un point de friction qui dit "cela devrait être autrement", bloquant le scénario et empêchant le processus de se dérouler.
Il s'agirait donc de se rappeler qu'il y a à plonger dans le "oui à ce qui est", qui serait la clé et qui permettrait au scénario de se poursuivre et d'être découvert dans la joie la plus profonde.
En sachant qu'en réalité même ce rappel à plonger dans le "oui à ce qui est" est déjà prévu dans le scénario.
Autre exemple : j'arrive sur le plateau de jeu "humain sur Terre", je suis pureté, ouverture, amour, accueil, joie et je rencontre de manière percutante la sensation et le vécu du corps, la violence et le manque d'amour. Le souvenir de l'illimité et d'un amour inconditionnel bien présent créent une contraction puissante et le désir de retrouver cet amour. Je ne veux pas sentir cette fermeture et ce manque d'amour, pourtant dans le scénario, l'idée de départ était, qu'est-ce que "ce que je suis" (donc toujours et déjà là) manifesterait dans cette situation ? Si je dis non à ce qui est, si je choisis de ne pas suivre le scénario "d'aller sentir ce que cela fait de baigner dans un amour conditionnel ou dans un monde qui a oublié ce qu'est l'amour", je bloque le processus et donc toutes les ressources prévues pour vivre le scénario et découvrir avec joie mon propre potentiel de manifestation illimitée dans cette situation. (En sachant que si cela se passe comme cela c'est que le blocage du processus fait aussi partie du scénario.)
Il y aurait donc à discerner à l'intérieur de certains scénarios, le désir qui crée une contraction car relié au souvenir de l'illimité et qui dit ou chuchote "je ne veux pas sentir cela, je ne veux pas vivre cette contraction" des élans inclus dans le scénario qui sont toujours accompagnés des ressources nécessaires à son déroulement et débouchant sur un potentiel inconnu et joyeux, et l'émerveillement.
En réalité, ce qui est vertigineux et tout à fait impossible, c'est d'essayer d'imaginer et connaître tous les scénarios alors que c'est l'illimité qui crée à l'infini.
Aussi pour ne pas rajouter de la contraction à la contraction à la contraction, peut-être serait-il bon juste de ralentir, respirer et détendre le corps à l'endroit même où je me trouve là, maintenant.
C'est simple et qui sait ce qui adviendrait à l'intérieur du scénario.
Peut-être un effeuillage divin et une infusion amoureuse révélant encore et encore ce que je suis ou ......