La nature nous enseigne en permanence
La nature nous enseigne en permanence.
Depuis deux années, de nombreux grands et beaux arbres se sont retrouvés déracinés sur un chemin où j'aime particulièrement me balader.
Et cela m'a beaucoup questionné.
Comment des arbres si vieux et paraissant en bonne santé peuvent se retrouver couchés au sol sans une tempête digne de ce nom??
Lors d'un échange avec un garde forestier, il y a quelques temps, j'ai entendu les mots de sol hydromorphe. Pour faire court, l'hydromorphie est la qualité d'un sol qui montre des marques physiques de saturation régulière en eau, généralement durant l'hiver. L'hydromorphie occasionne l'asphyxie de la microfaune et de la microflore. Les sols hydromorphes sont généralement à dominante argileuse. Leur structure est souvent lourde et compacte et peut entraîner l'asphyxie racinaire d'une culture, et la mort ou le ralentissement de la vie microbienne (pour plus de précision, je vous laisse chercher par vous-mêmes).
En passant devant un de ces géants déracinés tout à l'heure, le parallèle avec nous, êtres humains, est devenu évident.
Ce sont les conditions dans lesquelles ces arbres ont grandi qui ont entrainé leur mort précoce.
Nous avons parfois grandi dans un environnement peu propice au déploiement de l'être merveilleux que nous sommes tous, sans exception.
Pour certains, nous sommes passés tout près de la mort, pour d'autres nous ne vivons qu'à moitié, nous ne savons même plus pour quelle raison nous nous levons le matin, nous nous retrouvons sans joie, flétris.
La bonne nouvelle pour nous, c'est que, contrairement aux arbres qui ne peuvent modifier leur lieu de croissance, nous, nous le pouvons. Nous avons la possibilité de changer notre environnement à volonté, nous avons la possibilité si les conditions de vie dans lesquelles nous nous trouvons aujourd'hui ne sont pas favorables à notre épanouissement, de modifier radicalement tout ce qui nous entoure.
C'est un choix à poser, qui demande courage, engagement, foi et amour.
Nous pouvons continuer à essayer de nous enraciner dans ce terreau du connu, de la réaction et totalement infertile, ce terreau que l'égo affectionne particulièrement, et dont la composition est un mélange de nos blessures, nos croyances, nos peurs, nos conditionnements, nos mémoires, le transgénérationnel, l'histoire de l'humanité.... Et comme l'univers répond toujours à nos demandes, nous allons récolter, ce que nous semons.
Ou bien, nous pouvons décider de nous libérer.
Décider de choisir quelles graines nous souhaitons semer et voir fleurir, et d'aller ancrer nos racines dans le type de terre qui nous correspond et qui va nous permettre de nous épanouir et d'offrir au monde notre floraison unique. Tout est vibration, information et énergie, lorsque je sème un gland, je ne m'attends pas à voir naitre un marronnier. Toute l'information du futur chêne est contenue dans le gland.
Alors la question à se poser chaque matin, c'est qu'est-ce que je décide de semer, qu'est-ce que j'ai envie de voir fleurir?
Plus j'avance sur le chemin, plus je vois à quel point, je suis totalement responsable de ce que je vis et comment je le vis.
Cela peut faire peur, faire grincer des dents et pourtant, là où j'en suis aujourd'hui, je ne vois plus d'autre chemin à arpenter que celui-ci.