La peur de faire une erreur
La peur de faire une erreur, de s'embarquer dans quelque chose où il perdrait le contrôle, la peur de vivre une situation encore pire que celle actuelle, les doutes, le besoin de sécurité, la volonté de savoir, de connaître la suite, de connaître le résultat, la recherche du confort....
Tout ceci sépare l'humain de ce qu'il est, de sa vérité. C'est la « sclérose » de l'humain. Au point qu'il n'ose plus répondre aux appels de la vie, aux appels de son cœur. Au point qu'il en devient sourd et aveugle.
A ce stade, l'humain n'est que souffrance, résistance et non-conscience, enfermé dans un brouillard opaque. Par sa résistance à la vie, aux renouveaux proposés si naturels au sens de la vie et de la nature, aux changements qui semblent vouloir s'immiscer dans un emploi du temps rempli et bien rôdé, l'humain crée son propre enfer et s'attèle à le consolider en toute inconscience pendant des années jusqu'au jour où....L'explorateur en lui réapparaît, la curiosité et la joie de découvrir reprennent leur place, l'envie de trouver une alternative à la souffrance devient plus forte que la peur du changement et de l'inconnu.
Jusqu'au jour où, allez savoir pourquoi, l'élan est là.
C'est le grand mystère de la vie, à un moment, quelque chose en nous bascule et souvent sans que nous nous en rendions compte.
La vie passe son temps à semer des cailloux sur notre chemin pour nous indiquer la direction et chaque caillou est comme une étape. Le mental très entrainé voudrait savoir le but de cette étape, le pourquoi ceci ou cela arrive, pourtant la nature de la vie ne fonctionne pas avec une notice explicative ou un planning sur 6 mois ou 1 an.
Sinon que deviendrait l'émerveillement de la découverte ?
Comment pourrions nous nous rencontrer vraiment ?
Où seraient le vivant, l'intensité du mouvement de la vie ?
La vie dans sa sage intelligence nous invite avec une infinie patience à prendre le temps de nous découvrir, pas à pas sur un rythme qui parfois nous paraît trop rapide et d'autres fois, trop lent.
Trop lent, trop rapide mais pour qui ?
Cette période nous invite fortement à nous laisser faire, à nous abandonner avec foi aux mouvements proposés, à ouvrir grand nos yeux et nos oreilles, à redevenir les parfaits récepteurs des ondes de la vie. Il y a tellement de trésors dans certains ralentissements, de rencontres profondes et transformatrices dans certaines accélérations.
La vie ne fait pas d'erreur, elle sait. Elle connait le chemin le plus direct pour nous, celui qui va nous amener à nous rencontrer, à nous redécouvrir, à nous émerveiller.
Pouvons nous juste collaborer, tenter un oui à chaque peur, inconfort ou contrariété ? Juste oser suivre l'élan, la proposition et rester ouverts à la découverte de ce qui sera révélé, en étant certain que cela est pour notre plus grand bien même si nous ne comprenons rien à ce qui advient.
Je vois tellement d'humaines et d'humains ces temps ci qui osent à leur façon. Nous sommes tellement beaux, tellement courageux dans nos doutes, nos tâtonnements, nos moments de perdition, parfois totalement épuisés, les deux genoux à terre, tellement beaux lorsque nous osons enfin ce petit pas qui est en réalité immense ou ce saut dans l'inconnu, lorsque nous traversons nos plus grandes peurs. Ce sont dans ces moments d'une intensité extrêmement vivante que nous pouvons découvrir et nous émerveiller de la beauté révélée et goûter profondément ce que nous sommes.
Merci à toutes et tous pour la beauté et la richesse de chaque chemin que vous empruntez !!!