Mais à quoi cette période nous invite-t-elle en fin de compte ?

29/09/2020

Mais à quoi cette période nous invite-t-elle en fin de compte ???

Au fil des échanges que j'ai pu avoir ces derniers temps, reviennent souvent les :

« Ouah pas facile de rester centré(e) en ce moment »

« J'ai la sensation que c'est un boulot à plein temps que de garder mon axe »

« Cela brasse, cela remue fort, ça vient me chercher loin.... »

Ou carrément « J'en ai marre, je suis fatigué(e), c'est quand que ça s'arrête....je veux reprendre ma vie d'avant.... »

Vous l'avez reconnue cette part qui parle en chacun de nous à différents degrés ???

Oui, oui, c'est bien lui !!! Il se faufile, se cache partout, se déguise et il est très doué et parfaitement entrainé.

L'égo/personnalité dans toute sa splendeur !!!

Je crois que cette période nous invite à une seule chose et pas des moindres :

Poser un choix ferme et non négociable et s'engager au service de l'Être que nous sommes.

S'engager sur le chemin, ne pas regarder derrière ni sur les côtés mais bien droit devant avec un sac à dos le plus léger possible.

C'est un chemin qui se fera, et là-dessus nous n'avons aucun contrôle.

En revanche, nous pouvons choisir quel chemin nous souhaitons emprunter, celui qui va droit ; il est inconnu, engageant, confrontant, ardu et aussi parsemé de joie, de légèreté d'être et de moments de grâce.

Ou choisir de continuer à emprunter les sentiers que nous avons foulé des centaines ou milliers de fois, et ceux-là nous ne les connaissons que trop bien.

Avons-nous le courage de regarder où ils nous ont menés jusque-là ?

Souhaitons-nous vraiment continuer sur ces mêmes sentiers, est-ce cela qui nous met en mouvement chaque matin ?

Pour la petite histoire, ce midi, j'avais rendez-vous pour un déjeuner avec une femme que j'aime beaucoup et dont j'honore le chemin et l'énergie qu'elle rayonne. Pendant la nuit dernière, j'ai fait un rêve où nous nous retrouvions à déjeuner mais il n'y a avait aucune communication, nous étions l'une en face de l'autre et pourtant totalement isolées, comme si l'échange était empêché, comme si le champ des possibles était fermé, le désespoir total. Au réveil, une sensation très intense était encore présente dans mon corps, une force qui voulait m'empêcher d'aller à ce déjeuner, tellement intense, que tout mon corps en était imprégné et vibrait quelque chose entre la peur viscérale et la perte totale d'énergie, l'abattement. Je me faisais pourtant une vraie joie d'y aller jusqu'à la veille.

J'avais à ce moment deux choix : écouter ces sensations, qui paraissaient tout à fait réelles dans le corps et d'une intensité étonnante ou décider de les ressentir pleinement et d'aller malgré tout faire l'expérience directe du déjeuner. (Petit challenge, vous me direz, ce n'était qu'un déjeuner !!!).

Oui mais l'intensité était là, et je me rends compte qu'il n'y a pas de petit challenge, c'est juste :

« Qu'est-ce que je choisis de croire ? En quoi je prends la responsabilité pleine et entière de ce que je ressens à chaque instant et qu'est-ce que j'en fais ? »

Ce qui a été très intéressant et même amusant à vivre, c'est que du moment où j'ai pris la décision de m'y rendre, j'ai entendu une petite voix qui disait « eh merde, je suis foutu !!! »

Au travers de situations diverses et variées, cette période nous invite à vivre en conscience totalement, à découvrir qui nous sommes vraiment en profondeur, à nous reconnaître, à repérer toutes les stratégies de l'égo (qui est, pour rappel, un système de défense parfaitement rôdé, non actualisé et qui recherche avant tout le connu, le « confort », qui a très peur de mourir et est persuadé du bien fondé de ses choix). Bien sûr, nous pouvons parfois nous sentir fatigué(e)s, épuisé(e)s mais cette fatigue ne provient que des résistances et combats que nous portons en notre intérieur.

Et c'est là que le choix se pose :

Est-ce que je décide de continuer de croire et de donner de la valeur et du pouvoir à toutes ces voix et sensations issues de mon vécu, de la société, de la famille, des lignées, de l'histoire de l'humanité toute entière, qui vibrent la peur, l'insécurité, l'impuissance, la honte, le rejet, la séparation...? les :

« Tu ne vas jamais y arriver »

« Tu vas te retrouver tout(e) seul(e) si tu continues dans cette voie »

« Cela ne se fait pas » « Qu'est-ce que vont penser les autres si... »

« Jamais personne n'y est parvenu »

Ou est-ce que je décide de suivre uniquement ce qui vibre la joie, ce qui pétille à l'intérieur, ce qui dit un vrai Non qui est en fait un grand OUI à la Vie, ce qui fait que je peux me relier à chaque humain tout en suivant la voix qui m'invite à incarner pleinement ce que je suis, ce que nous sommes.

Certains disent que nous n'avons aucun choix puisque tout est décidé en amont et que nous sommes tous amenés à atteindre la même destination mais je crois quand même que nous avons la possibilité de choisir de suivre ce qui vibre la peur ou la voix de l'amour, de la joie et de la paix qui chuchote en nous, et grâce à ce choix que nous pouvons poser de façon ferme, nous pouvons choisir les conditions de la traversée.

Merci à celle avec qui j'ai partagé ce déjeuner revigorant et aux échanges riches et éclairants que nous avons eu.

Merci à toutes et tous de vous être inscrits à cette croisière.

Belle fin de journée.

Cécile

RenÊtre à notre Nature