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Je vous partage quelque chose qui s'est vécu ce matin, peut-être cela parlera à certain(e)s.
Ce matin, je reçois ce sms attentionné avec une jolie photo, d'une proche amie de ma mère (décédée en novembre dernier) : « Des roses du jardin pour te souhaiter une belle journée en ce jour où les mamans sont mises à l'honneur, je t'embrasse, C. »
Et là, une question est apparue : « Mais de quoi elle parle ? »
Comme si l'information, ne trouvait pas de point d'arrivée.
Puis comme en réponse immédiate, un souvenir un peu flou apparaît : ah oui, j'avais une mère et je suis la maman de Maël…
En tout cas, c'est ce qui semble.
Cela s'est vécu avec une sensation très bizarre, comme s'il fallait retélécharger cette histoire, d'être une mère, d'être la fille de ….Comme si je revoyais un épisode d'une série que je reprenais en cours de route. Et surtout, cela n'avait pas de consistance, comme un mirage, une image qui apparaît et qui disparaît.
C'était comme si le fait d'avoir une mère ou d'être une mère ne voulait rien dire.
Il y avait une telle neutralité, aucune résonnance dans le corps et il y a eu comme un étonnement.
Cela m'a ramenée à ce qui se vivait enfant où ce monde ne voulait rien dire.
Et je prends conscience à quel point la sensation de ne pas comprendre le monde dans lequel j'étais, de ne pas savoir comment faire, de ne pas savoir comment interagir, et la sensation d'inadéquation qui en découlait, étaient juste le vécu direct de la conscience neutre et pure, non encore identifiée avant le plongeon dans le grand jeu.
Dans mon histoire, cette neutralité qui s'est vécue et se vit encore, a souvent été taguée d'insensibilité et d'inadéquation alors qu'aujourd'hui je peux la voir comme le « je ne sais pas » un territoire vierge, qui ouvre sur tous les possibles juste avant le point de création et sa manifestation.
Merci à cette femme douce et au grand cœur d'avoir envoyé ce sms, qui a permis cet accès et cette clarification libératrice.