Quand vais-je laisser totalement la main au chef d’orchestre qu’est la Vie ?
Quand vais-je laisser totalement la main au chef d'orchestre qu'est la Vie ?
Quand vais-je abandonner toute volonté personnelle ?
Faut-il en arriver à l'épuisement, à la maladie, à la dépression ?
Parfois.
Ces signes d'effondrement sont les balises que nous avons semées sur notre chemin, pour notre plus grand bien, des signaux que nous ne pouvons pas louper (que nous pouvons choisir de ne pas écouter) et qui viennent nous alerter.
« Attention, tu t'éloignes de toi, reviens là, arrête-toi et écoute, écoute le murmure qui t'appelle. Ce murmure t'invite vers la prochaine porte dont tu es le seul à avoir la clé et qui ouvre sur l'inimaginable. Mais pour apercevoir cette porte, tu as à t'arrêter, faire un pas de recul, dire au revoir, faire le deuil, et surtout rappeler à toi toutes les parties de toi qui n'ont pas réussi à obtenir ce qu'elles voulaient, toutes celles qui continuent à courir après des buts qu'elles n'atteindront jamais car ce sont elles qui détiennent ta précieuse énergie, celle qui va te permettre de passer le pas de cette nouvelle porte. »
Il est une possibilité pour l'humain de laisser la Vie faire son oeuvre, il me semble, c'est de poser une intention avec le cœur, tel un chevalier servant, les genoux à terre, s'en remettant totalement, corps, esprit, âme à une instance appelée « supérieure ou divine, la source, la Vie » et renoncer à l'instant à toute volonté.
Je regarde en ces temps tout ce qui en moi, veut, voudrait, ne veut pas, résiste, se débat, croit savoir, refuse d'aimer, refuse l'amour. Je prends conscience de la quantité d'énergie dépensée dans ces mouvements issus de volontés, et pour le moment, le mieux que je puisse faire c'est laisser ces volontés et le ressenti associé envahir le corps et lorsque cela devient insupportable, il y a une petite voix qui dit « tu n'as rien à en faire, laisse les juste passer, ne les bloque pas, ne les juge pas, laisse les être et elles trouveront de ce fait le chemin vers la lumière qu'elles appellent depuis si longtemps. »
Il n'y a que l'humain pour croire pouvoir faire mieux ou pour faire des commentaires sur le chemin d'expérience qui lui est proposé.
Est-ce qu'une fleur se demande pourquoi la graine dont elle est issue, a atterri dans ce terreau et comment elle va faire pour pousser et s'épanouir ?
Est-ce qu'un diamant se dit, « quand même c'est long, c'est difficile de devenir un diamant. Il n'y aurait pas une autre solution ? »
Non, évidemment.
Juste ils sont ce qu'ils sont.
La Vie les traverse et par ce simple fait, ils donnent le meilleur de ce qu'ils sont sans effort, sans enjeu, sans attente, sans même savoir pourquoi ils sont.
Merci aux sœurs de cœur, à nos échanges de ces derniers jours qui ont inspiré ces quelques mots.
Nos partages en toute authenticité, vulnérabilité et vérité sont tellement précieux, soutenants et riches.
Ubuntu prend ici tout son sens.
Avec tout mon amour !!!
Cécile