Retour d'une nuit en enfer
Retour d'une nuit en enfer, tel un phénix à l'état de cendres.
Vous savez quoi ?
Être venus nous incarner en cette période et la vivre en conscience, demande un courage extraordinaire, une foi totale et nous fait rencontrer la puissance et l'intensité de l'Amour.
Nous avons été tellement coupés du sacré, des rituels de passage, de « l'invisible », de nos ressources intérieures, coupés de notre corps, parfait creuset alchimique, que cette coupure organisée en devient une arme de destruction massive. Cette coupure orchestrée amène l'humain à résister avec force au processus de vie et fait ressortir sinon une insensibilité ou impossibilité à compatir et à rester en lien, jusqu'à une envie pure et simple de faire disparaitre ou détruire cet autre, cause illusoire de désespoir existentiel ou de l'empêchement au bonheur idéalisé.
Même si tout a sa place et bénéficie au plus grand nombre, pour l'humain en cours de libération, cela reste des moments à traverser tout à fait intenses et je n'ose imaginer l'état des corps de ceux qui restent enfermés, sourds et aveugles à l'appel de la vie en jouant le jeu de la non-conscience.
L'appel de la vie en nous invite la plupart du temps à un processus de mort/renaissance.
En réalité, nous n'avons pas le choix, il nous faut mourir régulièrement à ce que nous croyions être, tel le serpent dont la peau est devenue trop étriquée, pour nous rapprocher encore et encore de Nous. C'est là notre seule raison d'être sur Terre. Il nous faut rencontrer nos plus grandes peurs, nous retrouver face à nos propres démons, nos scénarios catastrophes auto-entretenus. Nous avons à nous rencontrer avec courage et authenticité dans toutes nos facettes, accepter de regarder bien en face la prison dans laquelle nous nous sommes enfermés et décider d'en sortir.
Cela demande de l'engagement, cela demande d'accepter de ne pas comprendre, de ne pas savoir. Cela demande de s'en remettre à la vie quel que soit le scénario, quels qu'en soient les acteurs, de sortir du jeu (entendez le comme vous le voulez) et passer à l'étape suivante, riches du précieux de l'expérience qui vient d'être traversée, allégés de ce qui ne sert plus notre chemin et prêts à découvrir avec curiosité le champ des possibles qui s'ouvre à nous.
Ce matin, en écrivant, je me sens désorientée, en perte de repères, vulnérable, le corps comme labourer et me vient un nouveau regard sur cette expression « passer une nuit blanche » car cette nuit blanche est venue éclairer les ténèbres de la lumière la plus intense qui soit afin qu'ils ne soient plus jamais dans l'ombre et hors du champ de conscience.
Merci à ceux qui jouent le rôle de révélateurs sur le chemin.
Merci à tous ceux et toutes celles qui sont des compagnons précieux sur ce chemin de conscience et d'amour.