Tu n'as pas le droit
Tu n'as pas le droit.
La question « est-ce que j'ai le droit ? » apparaît quasiment à chaque fois que je me gare quelque part, tout ça parce que le camping-car est plutôt grand et qu'il y a une petite voix qui dit « tu prends trop de place », « tu vas gêner » pourtant si je calcule, je ne prends que 17 m2 au sol avec ma maison sur roues.
Ce début d'aventure ouvre beaucoup de dossiers et notamment celui du droit d'être tout simplement. Tu n'as pas le droit. Je suis presque certaine que vous avez tous déjà entendu cette petite phrase, voire qu'elle vous a été répétée des centaines de fois.
Ces jours-ci, cette phrase s'invite régulièrement et elle entraine dans le corps comme un malaise, une sensation de rétrécissement, une incertitude, un inconfort, parfois de la tristesse d'autres fois l'envie de se rebeller ou de la peur. Cette simple petite phrase me montre à quel point, elle a pour le moment, encore du pouvoir sur moi et qu'elle est un frein à la libre circulation du vivant en moi. Et la bonne nouvelle, c'est que comme elle est vue et ressentie fortement, c'est aussi le signal qu'il est grand temps de s'en libérer pour retrouver un référentiel plus intérieur.
Lorsqu'elle apparaît, je m'amuse à poser la question : « Est-ce vrai ? »
Et à chaque fois la réponse est non.
« Tu n'as pas le droit !! Vous n'avez pas le droit !!! » sont des armes de contrôle massives et très efficaces car elles sont entendues très tôt et très souvent. Elles sont un réel frein à la spontanéité et l'élan du moment et donc à la circulation de ce qui est vivant en nous. Nous avons appris à obéir à ces phrases et elles agissent souvent en arrière-plan sans même que nous nous en rendions compte. Qu'il y ait quelques règles pour le bien commun, c'est une chose mais ces phrases ont très souvent été utilisées de manière abusive en ne reposant sur rien à part la volonté de celui qui les prononce d'avoir un contrôle sur celui qui les reçoit en utilisant la peur d'être sanctionné, et le désir conscient ou non de ceux qui les utilisent d'éliminer ce qu'il y a d'unique en chacun, et qui fait que chaque un a une place bien précise telle une pièce de puzzle dans le grand jeu de la Vie.
Ces phrases constituent une partie des barreaux de notre propre prison, c'est donc à nous de les rendre inactives et obsolètes.
« J'ai le droit. »
« Vous avez le droit. »
« Nous avons le droit d'être sans restriction aucune !! »
En fin de compte, ce n'est même pas une question de droit mais plutôt un rappel, c'est juste un des chemins que la conscience utilise pour nous rappeler que nous ne pouvons perdre le droit d'être puisque nous sommes par essence, sauf à laisser les croyances et conditionnements diriger le flow de la Vie.
Cécile