Une invitation à explorer notre Terre intérieure.

30/10/2020

Dans certaines traditions, on raconte qu'en cette période de l'année, les voiles entre les différents mondes sont plus fins. On dit que ces dates du 31 octobre et du 1er novembre, marquent l'entrée dans la phase sombre de l'année.

 Tout un tas d'histoires et de légendes y font référence.

Il est vrai que les jours raccourcissent et que le changement d'heure chez nous, augmente la sensation que la lumière est moins présente.

Pour beaucoup, c'est une période associée à la tristesse, au froid, à la mort, favorisant les dépressions, une période qui donne envie d'hiberner comme font les ours, s'endormir profondément et ne ressortir qu'aux beaux jours.

En fait, cette période de l'année est vue au travers de nombreux filtres (traditions, nuit=ombre, l'ombre étant souvent connotée négativement, jour des morts...).

Et si nous décidions de nous mettre au diapason avec la Nature ?

Se dit-elle que la saison sombre arrive, se sent-elle triste ou déprimée ?

Pas du tout !!!

Elle se laisse transformer, marque un temps de pause, de repos réparateur et grâce à ce qu'elle a laissé partir sans résistance, elle nourrit le terreau, reprenant progressivement de la force pour renaître totalement transformée au printemps.

Qu'est-ce qui rend la Terre plus fertile en sortie d'hiver ? Le pourrissement, la décomposition, la transformation de l'ancien en humus.

Et si nous décidions de voir cette période dite « sombre » comme la période de ralentissement qui va nous permettre d'alchimiser tout ce qui s'est vécu pendant l'année ?

Et si ce que nous appelons nos ombres et dont nous souhaitons souvent nous débarrasser ou ne pas voir, étaient notre terreau fertile ?

Regarder nos ombres est une chose, prendre conscience de nos blessures encore actives est important mais ce qu'il y a vraiment à voir ici, c'est qu'en face de chaque ombre, chaque blessure, il y a la force ou la ressource qui lui correspond et qui nous est disponible.

Et en explorant tous les coins sombres de notre Terre intérieure, que faisons-nous ?

Nous y mettons la lumière. 

Et la transformation a lieu tout simplement. 

L'ancien devient le terreau fertile sur lequel vont pouvoir germer nos graines de conscience.

Cette conscience qui s'élargit, s'étoffe au fur et à mesure que nous la laissons venir éclairer ce qui est resté dans l'obscurité.

En changeant notre regard sur cette période dite « sombre », elle peut réellement prendre une autre teinte et être vécue comme facilitatrice de l'émergence de notre lumière et révélatrice de notre Nature.

Je fais le vœu que cette période de ralentissement imposé qu'est ce nouveau confinement, et qui nous permet de nous relier directement au rythme de la Nature et à sa phase de ralentissement et de petite mort, permette à chacun d'ensemencer de graines d'Amour le terreau rendu plus fertile par l'exploration de nos Terres encore inconnues et restées dans les ténèbres jusque-là.

Ne retenons rien, laissons-nous traverser par la Vie qui sait.

Que ce passage traditionnel vers les ténèbres soit puissamment éclairé par nos consciences et nos coeurs réunis. 

Cécile

RenÊtre à notre Nature